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Rencontre du P.A.N-CI avec la communauté Ivoirienne de France |
La seconde personnalité de la République de Côte d’Ivoire a adressé un message clair à la diaspora avec comme leitmotiv « la réconciliation.» Qui mieux que Guillaume Soro pouvait faire comprendre aux Ivoiriens qu’«il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix» ?
Face au désastre causé par la crise post-électorale, il conseille que chaque Ivoirien fasse son mea-culpa et reconnaisse sa part de responsabilité. Non sans avoir dédouané le camp au pouvoir. « Lors de sa visite à l’ouest de la Côte d’Ivoire, explique-t-il, le Président Alassane Ouattara a demandé pardon aux Ivoiriens…J’ai moi-même demandé pardon, à l’occasion de la rentrée parlementaire à Yamoussoukro ».
En revanche, le conférencier a regretté que le camp Gbagbo n’ait pas pris soin d’en faire autant, à ce jour. « Si nous continuons de nier l’évidence, si nous refusons de reconnaître notre tort, souligne-t-il, la réconciliation va s’éloigner de la Côte d’Ivoire.»
Selon lui, « ce n’est pas par l’arrogance, en boycottant le gouvernement et l’Assemblée nationale que nous ferons la réconciliation. Nous avons la responsabilité de faire en sorte que la Côte d’Ivoire redevienne un pays stable pour créer les richesses et contribuer au développement.»
C’est par des exemples anecdotiques que l’ancien Premier ministre a expliqué les difficultés qui étaient les siennes, au temps de la cohabitation avec Laurent Gbagbo. « Lorsque le 10 février 2010, rappelle-t-il, l’ancien Président a dissout le gouvernement et la Cei, beaucoup d’entre vous avaient souhaité que je démissionne mais j’ai refusé. Pas parce que j’aimais la Primature, qui était même un fardeau sur nos épaules. Ce jour-là, la responsabilité de voir la Côte d’Ivoire se ‘’rwandariser’’ était sous mes yeux. »
Alors que ses plus proches collaborateurs l’avaient quasiment encouragé à démissionner afin de précipiter la chute de Laurent Gbagbo, lui avait décidé de « garder le cap » pour «protéger les Ivoiriens » et éviter à la Côte d’Ivoire une spirale de violences.
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Le Président SORO ici avec le boucher des lagunes |
Après cette confession, le conférencier a dit avec force que la Côte d’Ivoire se relèvera du grave traumatisme de 2010. Il a, par la même occasion, recommandé aux Ivoiriens de se parler en frères pour rebâtir « ce grand pays, à l’instar de toutes les grandes nations comme la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Japon qui ont traversé des crises».
Source: Fraternité Matin du 09 Juillet 2012
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