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Ce blog traite de toutes les questions liées à la vie de la Côte d'Ivoire, notre pays. Ainsi, nous porterons un regard objectif sur l'actualité politique, sociale, économique et culturelle qui l'anime, sans faux fuyants. Nous proposerons également des "flashbacks" sur les faits et événements qui ont marqué son jeune histoire, en particulier la période de violence qui a suivi le coup d'État du 24 décembre 1999 jusqu'au 11 avril 2011, date qui marque le début d'une nouvelle ère pour la Côte d'Ivoire avec le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara comme guide. Nous proposerons des analyses, des critiques, des propositions et surtout des coups de gueule. Nous espérons ainsi apporter notre pierre à l'édifice démocratique qui se construit progressivement depuis la chute du dictateur Laurent Gbagbo et son transfèrement salutaire à La Haye ! Merci de nous visiter et de venir à nous, pas comme des ennemis mais comme des frères ou des adversaires voulant participer à l'animation des médias en ce qui concerne notre beau pays ! Nous ne prétendons pas détenir le monopole de la vérité, mais nous avons notre part de vérité ! El Dozo

dimanche 15 juillet 2012

SORO FAIT DES CONFIDENCES SUR GBAGBO

Le Président de l’Assemblée nationale a rencontré les Ivoiriens vivant en France. Alors qu’il s’était montré moins prolixe lors de sa conférence de presse, la veille, le président de l’hémicycle ivoirien, Guillaume Soro, a retrouvé sa verve devant ses compatriotes le samedi 7 juillet. Ceux-ci sont d’ailleurs venus très nombreux l’écouter, en dépit d’une pluie battante.


Rencontre du P.A.N-CI avec la communauté Ivoirienne de France
C’est sous des chapiteaux dressés pour la circonstance, dans l’enceinte de la chancellerie, qu’ont pris place les chefs des communautés ethniques, les représentants de la société civile et des partis politiques, à l’exception du Front populaire ivoirien (Fpi) et des membres de l’ex-majorité présidentielle.

La seconde personnalité de la République de Côte d’Ivoire a adressé un message clair à la diaspora avec comme leitmotiv « la réconciliation.» Qui mieux que Guillaume Soro pouvait faire comprendre aux Ivoiriens qu’«il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix» ?

Face au désastre causé par la crise post-électorale, il conseille que chaque Ivoirien fasse son mea-culpa et reconnaisse sa part de responsabilité. Non sans avoir dédouané le camp au pouvoir. « Lors de sa visite à l’ouest de la Côte d’Ivoire, explique-t-il, le Président Alassane Ouattara a demandé pardon aux Ivoiriens…J’ai moi-même demandé pardon, à l’occasion de la rentrée parlementaire à Yamoussoukro ».

En revanche, le conférencier a regretté que le camp Gbagbo n’ait pas pris soin d’en faire autant, à ce jour. « Si nous continuons de nier l’évidence, si nous refusons de reconnaître notre tort, souligne-t-il, la réconciliation va s’éloigner de la Côte d’Ivoire.»

Selon lui, « ce n’est pas par l’arrogance, en boycottant le gouvernement et l’Assemblée nationale que nous ferons la réconciliation. Nous avons la responsabilité de faire en sorte que la Côte d’Ivoire redevienne un pays stable pour créer les richesses et contribuer au développement.»

C’est par des exemples anecdotiques que l’ancien Premier ministre a expliqué les difficultés qui étaient les siennes, au temps de la cohabitation avec Laurent Gbagbo. « Lorsque le 10 février 2010, rappelle-t-il, l’ancien Président a dissout le gouvernement et la Cei, beaucoup d’entre vous avaient souhaité que je démissionne mais j’ai refusé. Pas parce que j’aimais la Primature, qui était même un fardeau sur nos épaules. Ce jour-là, la responsabilité de voir la Côte d’Ivoire se ‘’rwandariser’’ était sous mes yeux. »

Alors que ses plus proches collaborateurs l’avaient quasiment encouragé à démissionner afin de précipiter la chute de Laurent Gbagbo, lui avait décidé de « garder le cap » pour «protéger les Ivoiriens » et éviter à la Côte d’Ivoire une spirale de violences.

Le Président SORO ici avec le boucher des lagunes
Autre anecdote partagée avec le public, c’est sa conversation avec l’ex-Chef d’État, le 30 novembre 2010, quand il s’était rendu chez ce dernier pour lui signifier de vive voix sa défaite. « Malgré les ressentiments, les colères et la tension perceptible, raconte-t-il, je suis allé chez l’ancien Président à 21 heures. Je lui ai dit ceci : «Je suis venu vous voir, pas en tant que Premier ministre, mais en tant que frère et même fils. Les nouvelles ne sont pas bonnes pour vous ; M. Ouattara a gagné les élections. Je souhaite que vous laissiez la Cei proclamer les résultats. Si vous ne les acceptez pas, je n’ose même pas imaginer la crise qui va arriver. J’ai travaillé avec vous pendant 3 ans, nous avons fait ce processus ensemble et je veux que vous acceptiez les résultats. On n’est pas grand parce qu’on est Président. L’histoire a retenu les noms de grands hommes qui n’ont pas été Présidents. Martin Luther King n’a jamais été Président et pourtant son nom a traversé les générations. Monsieur le Président, acceptez les résultats.» Il m’a répondu qu’il y avait quand même eu des fraudes au nord. Je lui ai dit : «Vos émissaires que vous avez envoyés au nord vous trompent et si, par extraordinaire, il y a eu des fraudes au nord, elles ne sont pas de nature à impacter le résultat général des élections. Laissez le pouvoir !» Malheureusement, il ne l’a pas fait et la crise est arrivée. »

Après cette confession, le conférencier a dit avec force que la Côte d’Ivoire se relèvera du grave traumatisme de 2010. Il a, par la même occasion, recommandé aux Ivoiriens de se parler en frères pour rebâtir « ce grand pays, à l’instar de toutes les grandes nations comme la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Japon qui ont traversé des crises».

Source: Fraternité Matin du 09 Juillet 2012

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