Conscient de la vacuité de son programme, la refondation par le biais de ses officines de manipulation décide de porter l’estocade à Ouattara en impliquant ce dernier dans l’avènement de la rébellion armée de 2002.Pour y parvenir, une compilation d’éléments vidéo sera réalisée par Thierry Légré dans laquelle on entend ou du moins on peut lire (car l’élément est sous-titré) Koné Zakaria affirmant avoir pris les armes pour la cause de Ouattara, suivront ,des articles dans lesquels les sieurs Fofana et Modibo alias Mobio anciennement membres de la garde rapprochée du couple Ouattara, devenus à l’occasion de la rébellion, chefs de guerre apparaitront . Ces éléments illustratifs deviennent donc les éléments de base de la campagne d’altération de l’image du candidat Ado.Si pour bon nombre de nos concitoyens qui ont trouvé de l’intérêt pour la vie publique Ivoirienne sur le tard, ces illustrations peuvent constituer des preuves suffisantes pour faire de Ouattara l’inspirateur de la partition du pays, l’observateur attentif et permanent de la société Ivoirienne de ces dix(10) derniers , à moins de jouer la carte de la mauvaise foi ou de la mémoire sélective ne devrait quant à lui tomber dans le piège de ce raccourci analytique .
Dans les lignes suivantes, j’ébaucherai des réponses aux deux principales interrogations soulevées par la diffusion des vidéos et publications « refondatrices », mais avant, permettez que je jette un regard rétrospectif sur la période de la synergie Gbagbo – Guei pendant la période de transition.
Du love Guei-Gbagbo au déclenchement de la rébellion
Coopté par les jeunes mutins le 24 Décembre 1999 pour diriger le comité national de salut public, le général Guei Robert fera le serment aux Ivoiriens d’assainir l’espace politique Ivoirien et de retrouver par la suite Gouessesso son village natal, pour y vivre sa vie de retraité .Malheureusement, Papa Roméo se laissera séduire par les chants de sirènes et ne manquera de vite remplacer le treillis par l’ensemble costume-cravate, les courtisans de tous poils viendront faire allégeance ,l’on a en mémoire les propos d’Aïcha Koné « Mon Général, vous êtes pour la Côte d’Ivoire, ce que fut De Gaule pour la France , venez sauver la Côte d’Ivoire » . Entre-temps Laurent Gbagbo en fin stratège, arrivera à convaincre Guei d’une collaboration si ce dernier acceptait de briguer la magistrature suprême, faisant prévaloir au passage la solidarité des frères de l’Ouest. Comment réussir le coup quand on sait que l’entourage du Général est politiquement hétéroclite ?
Laurent Gbagbo, conseillera au Général avec l’appui des frères de l’ouest, une « désinfection » de son entourage civil et militaire, pour bien faire les choses, il détachera auprès de ce dernier deux de ses plus proches collaborateurs que sont Lida Kouassi et Boga Doudou.
Le premier dessinera le sérail militaire de « BOB », avec à la clé, la mise à l’écart des généraux Palenfo et Coulibaly jugés proches d’ado, quant à la soldatesque elle sera remaniée en l’expurgeant « des petits dioula ».Boga doudou de son côté, se verra confié la tâche de gérer l’aspect politico-juridique, avec l’onction de Monseigneur Agré, des frères du grand Ouest, l’implication discrète de Charles Josselin et la force de persuasion de LG, Robert Guei décidera de la mise à l’écart des principaux rivaux que sont HKB et ADO. Des artifices viendront renforcer le caractère exclusif des dispositions de l’article 35.Le système bien verrouillé par le FPI se mettra vite en branle, la question des CNI sera le premier chantier de la synergie Gbagbo-Guei, des ivoiriens portant des patronymes à consonance nordique se verront accusés de détenir frauduleusement des pièces d’identité, le PC Crise est désormais tenu par de farouches partisans du TSO (tout sauf Ouattara), comme le colonel gléhi, l’adjudant Boka Yapi.Les responsables locaux du RDR seront maltraités dans nos différentes communes parce qu’accusés de favoriser la fabrication de fausses CNI, Alain Lobognon, alors responsable politique à Port Bouet, se verra séquestré, bastonné et exhibé devant les objectifs de la presse à la suite de dénonciation calomnieuse.Pour mettre plus de pression sur Ouattara, une tentative d’enlèvement de son épouse est orchestrée en plein cœur du Plateau, Dominique n’a son salut qu’à la dextérité de Modibo alias Mobio et de Fofana. Ces deux agents de sécurité appartenant à une société privée seront après leur acte de bravoure, traqués de toutes parts, Mobio se retrouvera dans la ville de son enfance, Ferkéssédoudougou, puis à l’extérieur du pays.S’en suit le complot du cheval blanc, les officiers supérieurs de l’armée, ainsi que les soldats présentés comme étant des partisans de Ouattara (souvent à cause de leur origine ethnique) sont mis aux arrêts et torturés.
Du début du règne Gbagbo aux premières heures de la rébellion
A / proclamation des résultats et évasion des soldatsA la suite d’une élection « entre frères de l’Ouest », Bob s’autoproclame vainqueur du scrutin, Laurent conscient de sa maîtrise des casernes, appellera, via les antennes de Radio France Internationale, ses partisans à prendre le contrôle des rues Abidjanaises. Pendant ce temps, engouffré dans le coffre arrière de Sam l’Africain (confidence faite par l’ivoiro-libéro-libanais), il réussira à se mettre sous protection Française, puis annoncera sa prise de pouvoir dans des conditions calamiteuses.Pendant ce temps, les soldats wattara Issiaka, Ousmane chérifcherif, sansan kambiré, Koné Oumar alias zaga-zaga,le sergent Coulibaly Adams, Fozié Tuo, le capitaine Sako, le commandant Sidibé et bien d’autres croupissent et sont torturés dans les geôles militaires, Ousmane et wattao ont les dents arrachées sans anesthésie avec des pinces sorties de la boîte à outils des garages, Sansan kambiré quant à lui est en train de perdre l’usage des jambes, le commandant Sidibé à le doigt sectionné .Ces jeunes soldats prendront donc le risque de fuir leurs geôliers pour se retrouver dans une forêt du sud, forêt à partir de laquelle ils accorderont une entrevue à un quotidien de la place, interview au cours de laquelle ,ils lanceront un cri de cœur aux autorités de la refondation, cri de cœur qui ne trouvera pas écho chez nos dirigeants.
B / Traque des civils assimilés à Ouattara et exil des militaires
Au lendemain de leur accession au pouvoir, les refondateurs feront deux déclarations qui laisseront entrevoir leur option d’une situation conflictuelle qui pourrait servir de cache-sexe à leur inaptitude à réaliser leurs promesses de campagne.La première déclaration est de Boga Doudou « Notre accession au pouvoir marque la fin de la participation à la vie publique de certaines personnes », Laurent Gbagbo sera plus explicite en déclarant « Alassane Ouattara et tous ceux qui le suivent ne seront rien dans ce pays ». Ces deux messages ne seront pas vite perçus par leurs destinataires c'est-à-dire ceux qui ont à un moment ou un autre collaboré avec ADO ou sont supposés lui être proches, quant à l’appareil FPI, il ne lésinera pas sur les moyens pour pousser de nombreux civils à une quasi clandestinité, Soro Guillaume colistier de Dagri sera persécuté après la gigantesque marche pour dénoncer le rejet de la candidature de Ouattara aux législatives, Banchi Roger ,porte parole des jeunes industriels à l’investiture de Ouattara est menacé et poussé à l’exil, Bony Bernadette ,Soro Kanigui et Soro Alphonse tous membres de la société civile seront plus tard pris en chasse par les forces du mal FPI après leurs déclarations en faveur d’Ado au forum de la réconciliation, les cas sont légion … Entre temps les soldats en rupture de ban avec le pouvoir central après plusieurs expériences personnelles se retrouvent au Burkina Faso, pour survivre ils exercent de petits métiers. Soro Guillaume, Roger Banchi et le sergent IB mettront ensemble les enfants bannis de la république, puis plaideront auprès du président Compaoré afin que ce dernier use de son entregent pour obtenir de son homologue Ivoirien la possibilité d’un retour en terre Ivoirienne, le beau Blaise mettra à contribution tout son pouvoir persuasif pour que LG permette le retour de ses frères, tentative soldée par un échec retentissant .Pendant ce moment, Gbagbo et ses securocrates font feu de tout bois, déclarant à l’envi qu’ils savent tout des mouvements de nos exilés civils et militaires, même les feux tricolores auxquels ils stationnent.Ne voulant être contraints éternellement à l’exil, les « déserteurs » décident de mettre ensemble leurs forces pour rentrer chez eux.
C / Le prétexte du soulèvement des Zinzins et Bahéfouhés, les armes utilisées par la rébellion
Alors que leur projet de renversement de Laurent Gbagbo était loin d’être imminent, Soro et ses hommes sauront que les recrues de 2000 postés à Bouaké voulaient faire un soulèvement, du côté d’Abidjan, la même information est connue, les désormais ex rebelles veulent profiter de la situation pour renverser Gbagbo, quand le clan Gbagbo veut à son tour l’exploiter pour en finir avec Ado, Guei et Bédié. Au finish aucun des deux blocs ne réussit à atteindre entièrement ses objectifs, Soro et ses hommes replieront en zone CNO pour organiser durablement une rébellion, le clan Gbagbo quant à lui, aura pour seule « réussite », la mise à mort du Général Guei.
Après L'analyse contextuelle (voir 1ére Partie), voici mes réponses aux questions que les haineux de la refondation présentent comme insurmontables.
Question 1 / Pourquoi Koné Zakaria a déclaré qu’il avait pris les armes pour ADO ?
Koné Zakaria savait bien qu’en débarquant dans une région avec les armes, les populations d’accueil se sentiraient menacées d’isolement par rapport au reste du pays, qu’elles se sentiraient en danger au plan sécuritaire (riposte du pouvoir légal) et également au plan socioculturel (modifications dans la gestion de la cité, possible altération de certaines valeurs du terroir), toutes choses qui pourraient fonder les populations locales à un rejet du mouvement ,voire, une révolte.Conscient de cela, l’ancien pensionnaire de la compagnie territoriale de Korhogo et de la garnison de Daloa, comme bon nombre de ses compagnons choisi comme raison de sa prise d’arme, l’exclusion des fils et filles du septentrion Ivoirien, et la mise à l’écart de la personnalité politique la plus représentative de cette contrée de notre pays et également celle qui synthétise les frustrations du nord relativement à la question identitaire, cette personne du reste tant adulée par ces populations, n’est autre que ADO.Du coup, celles-ci, n’hésiteront pas à appeler leurs enfants à rejoindre l’armée rebelle pour la défense de leurs droits civiques et politiques. Je crois qu’en la matière, Zakaria s’est montré bon stratège, sinon qu’elle aurait été la réaction des populations, s’il motivait la rébellion par sa seule volonté de quitter l’exil ou encore de venir avec ses amis, occuper tout bonnement le fauteuil du sieur Gbagbo ? Pour me résumer, il visait par cette déclaration l’adhésion des populations à son mouvement
Question 2 : Pourquoi retrouve-t-on des personnes ayant collaboré à un moment donné avec Ouattara, dans la rébellion?
Toutes les personnes dans ce cas, sont celles à qui, Gbagbo déclarait « … tout ceux qui suivent Ouattara, ne seront rien dans ce pays »,Ces personnes à qui il venait par ce propos, de fermer toute perspective, et qu’il a traqué, fait torturer ou contraint à l’exil, avaient de par leurs expériences personnelles des prédispositions à être rebelles, à titre de rappel ; -Modibo, alias Mobio a dû quitter Abidjan parce qu’après avoir fait échouer la tentative d’enlèvement de Dominique Ouattara en plein Plateau, était rechercher par l’appareil militaire qu’avait structuré Laurent Gbagbo et Lida Kouassi autour du Général Gueï. Ce dernier n’avait nullement besoin du bon pour accord de celui auprès de qui la société privée de sécurité qui l’employait l’avait détaché
- Soro Guillaume, ambitieux jeune avait il besoin d’être actionné par Ouattara pour prendre la tête de la rébellion sachant que sa tête à lui était mise à prix, tout comme celles de ses camarades
- Alain Lobognon qui nous interpelait depuis la fin des années 90 par le biais de ses papiers de libre opinion sur les dérives identitaires et l’ostracisme appliqué à des citoyens Ivoiriens, combat pour lequel il a été violenté et exhibé devant les objectifs des photographes et cameramen avait il besoin de Ouattara pour donner une autre dimension à son combat contre l’exclusion ?
- Soro Kanigui qui s’est retrouvé plusieurs fois battu par la milice Fesci pour ses positions pro-Ouattara et qui fut obligé de laisser ses cahiers d’étudiant pour se réfugier dans « son Korhogo » a-t-il été poussé par Ado ?
- Qu’auriez vous dit si par hasard Régis Guédé anciennement garde corps de Ouattara, qui a été sauvagement battu par ses militaires bien connus du sieur Gbagbo, avait rejoint la rébellion ? Ou encore les enfants, les frères, les pères de ces femmes violées à l’école de police parce qu’elles avaient marché pour les droits du citoyen Ouattara ? Je voudrais vous retourner cette question, pourquoi Badolo(cuisinier de ADO) à été tué ? Pourquoi Benoit Dacoury, Téhé Emile, Camara H, capitaine Dosso ont été tués ?Pourquoi Hervé Pamah a disparu ? Tout simplement parce qu’ils travaillaient, avaient de la sympathie pour Ado ou simplement parce qu’ils étaient supposés comme tels.
Question 3 : Où les rebelles ont-ils eu les armes pour attaquer ?
Trop de fantasmes entourent cette question, avant d’y répondre, revenons aux années 2001-2002.A cette période les tenants du dispositif sécuritaire FPI que sont Lida et Boga s’adonnaient à une course à l’armement de façon concurrente en pensant bien évidement aux commissions versées par les fournisseurs, ainsi nous avons découvert une brigade anti émeutes qui devait normalement être pourvu en moyens de dissuasion des foules, être dotée d’armes d’assauts puissantes. Les armes suffisamment acquises, pousseront le grand chef à affirmer lors d’une allocution télévisée, a peu prés ce qui suit : « …nous allons faire pleuvoir du feu sur la tête de ceux qui se hasarderont à nous attaquer ».Et bien, ce sont ces armes qui ont été utilisée par le commando qui a attaqué Agban et d’autres points chauds. Vous me demanderez où étaient stockées ces armes ? Et bien au nord dans des poudrières implantées dans des villes comme Niellé, Pôgô, ferkessedougou, Korhogo , et un peu en descendant vers le centre, Bouaké, car nos pseudos stratèges militaires ,faisaient des pays de l’hinterland des probables cibles ou du moins se disaient que le danger viendrait du nord. Le danger est venu du nord, ils n’ont rien vu. De deux choses, soit il savait l’imminence de l’attaque, mais était incapable de l’enrayer ? Ou, il avait les moyens d’anticiper et il ne l’a pas fait juste pour pouvoir voir des personnes mourir, et par la suite en faire une exploitation politique comme il le fait actuellement.Partisans de Gbagbo, votre leader est t’il incapable d’assurer l’intégrité du territoire ou bien, a-t-il préférer jouer les croque-morts et les pleureurs publics pour vous permettre d'utiliser cet axe de communication pour l’entre deux tours ? Nul et sadique est Gbagbo Pire Gbagbo a bombarder un village de pêcheurs à Béoumi, fait massacrer les Dan, décoiffé des hôpitaux et des écoles à zouan –hounien, suscité des milices rivales les unes les autres qui ont créées des tragédies comme celle de petit Duekoué et Guitrozon qu’il a voulu faire endosser aux forces nouvelles, alors que tout le monde dans la zone sait qu’une histoire de femme entre deux bandes opposées et toutes armées par Gbagbo en est l’origine .
Et si l'on ne peut jamais gommer le passé,raturer ses tumultes (la vie c'est pas du papier),On peut élever des gosses, ou du moins essayer,En les aidant à pousser comme des adultes entiers.
fin du document
par Aggiornamento Cotedivoire, vendredi 5 novembre 2010, à 04:43
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