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La UNE du PATRIOTE, quotidien ivoirien à la pointe du combat |
Le FPI fait désespérer de la démocratie et de la liberté de parole. Ces valeurs qui fondent l’Etat de droit semblent être devenues chez les ex-tenants du pouvoir, la porte ouverte à tous les excès et errements, à toutes les inconséquences et, bien malheureusement, à la manifestation d’une mauvaise foi préjudiciable à la cohésion sociale. Mardi dernier, l’ancien parti au pouvoir a fait à nouveau étalage de sa propension à ramer à contre-courant du processus de réconciliation, pourtant si cher à la grande majorité des Ivoiriens.
Sa désormais légendaire mauvaise foi a fait pondre à cette formation politique, sous la signature de son secrétaire général intérimaire, une déclaration qui a restitué tout le mal qu’on peut penser des compagnons de Gbagbo. Tout le poids de la nuisance qu’ils peuvent faire peser sur les Ivoiriens et sur leur avenir. Il a alors suffi du prétexte de leur dernière rencontre avec le Premier ministre, qui ne les aurait pas satisfaits, pour que ces hommes et femmes ruent dans les brancards de l’indélicatesse, de l’irrévérence, et envers le gouvernement ivoirien, ces « gouvernants du moment », et envers le président de la République, qui n’est à leurs yeux « que » le chef de l’Etat. Le pouvoir actuel ferrait ainsi preuve de « fuite en avant », s’adonnant à « des coups de pub » en lieu et place d’une véritable ouverture au dialogue.
La raison de ce courroux, Akoun le justifie par le fait que le Premier ministre, lors de cette rencontre, n’aurait pas pris en compte – ne se serait pas aligné, autant dire – sur l’ensemble de leurs préoccupations, les invitant simplement et poliment, à travers un document à eux remis par ses soins, à s’inscrire dans un cadre d’échanges déjà existant. Celui du Dialogue républicain qu’Ahoussou Jeannot lui-même avait initié à Grand Bassam et auquel le FPI avait pris part avant de s’en extraire furtivement au dernier moment, pour ne pas avoir à en signer le communiqué final.
Des voix s’étaient alors élevées au sein de l’opinion nationale pour dénoncer cette lâcheté politique dont le nerf sciatique demeurait la mauvaise foi, mais surtout une volonté malveillante des tenants de l’ex-régime d’exclure du jeu politique, de l’élan de la réconciliation qui sous-tendait cette démarche du chef du gouvernement, les autres partis de l’opposition. Mais, nul n’étant dupe, de tenter, une fois de plus, de bloquer le processus de réconciliation.
C’est du reste tout le sens de la nouvelle rencontre que Miaka et ses camarades ont entrepris auprès du chef du gouvernement : engager un dialogue direct, « non inclusif » des autres partis de l’opposition, mais surtout, déposer sur la table d’Ahoussou Jeannot, une série de « préoccupations » difficilement acceptables.
Ainsi, les refondateurs s’apprêtaient à demander au chef du gouvernement « la libération des prisonniers politiques » issus de leurs rangs, y compris sans doute Gbagbo lui-même.
Autant dire, d’une baguette magique, effacer, pour les beaux yeux du FPI et ses tortionnaires, toutes les souffrances endurées par les Ivoiriens lors de la crise postélectorale, créée de toute pièce par eux. Gommer toutes les actions judiciaires déjà entreprises et organiser un accueil populaire à Abidjan pour les refondateurs en prison. Une autre exigence du FPI consistait à la mise sur pied d’un « retour sécurisé des exilés ». Mais de quel retour sécurisée parle le FPI dans un pays où ses partisans et dignitaires jouissent de tous les bienfaits de la sécurité ? Dans un pays où tous les exilés qui n’ont rien à se reprocher ont déjà pris pied sans que la foudre ne leur tombe dessus ? Pourquoi le gouvernement se donnerait-il tout ce mal pour des gens qui n’ont rien à craindre ?
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logo du fpi, la secte des pro- gbagbo |
KIGBAFORY Inza Publié le mercredi 18 juillet 2012 | Le Patriote
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